MEKTANO
MEKTANO un artiste membre du label Neuvième Sens Productions. Après 20 années de rap et de participation à divers projets, MEKTANO a décider de sortir son premier projet solo « DEADLAND », un album aux sonorités variées ou il pose son regard sur le monde.
je m'appelle Tony, mon blaze dans la musique ce mec. J'ai 33 ans et je fais de la musique depuis 2003. Je suis dans le collectif Neuvième Sens qui me permet de faire cet album. depuis cette année, je participe avec, avec l'équipe du neuvième Sens à des ateliers d'écriture. Cet album c'est un état des lieux, un regard sur la situation actuelle du monde dans lequel on vit, un regard sur nous mêmes. On arrive à un âge où on fait une sorte de bilan à mi-parcours. On fait le point à la mi temps, on va dire . Et cet album, c'est ça. On regarde un peu en arrière, on regarde un peu en avant. On fait aussi le constat des choses, bien des choses mal. Mais en se disant même dans ce chaos, il y a une lueur d'espoir. Il y a un moment donné où on va avoir des choses qui peut être nous affectent, mais on les surmonte. On sait le faire. On sait que c'est dur, que demain sera peut être plus dur encore qu'aujourd'hui. Mais on sait faire et on s'attend à ça. Mon projet, c'est un peu ça.
Justement quel regard tu portes sur ce monde ?
La situation actuelle est compliquée. Dans plein d'endroits du monde, on le voit comme au Proche-Orient en ce moment ou dans d’autres continents. Nous, on a un petit confort, le confort européen. Mais ce n'est pas pareil partout. Je pense que. Le constat qu'on fait, en tant que père, en tant qu'adulte, en tant qu'homme, c'est de se dire qu'on est quand même chanceux. Là où on est, il y a pire que nous. Il faut garder quand même espoir qu'un jour ça change en fait. Et que les personnes ailleurs puissent avoir le même destin que nous ici, de grandir, de fonder une famille, d’être quand même plus ou moins en sécurité, même si ce n'est pas le cas partout non plus en France. Dans mon premier morceau, je dis « ce monde est taré, époque de sauvage », mais je pense que c'est vraiment le cas. Si tu ne veux pas te prendre la tête, en fait, tu laisses tout éteindre. La télé, les réseaux, tu ne vas pas vraiment regarder par la fenêtre et rien ne te choquera. Mais c'est vrai que quand tu commences à regarder un peu un t'intéresser à ce qui se passe, mais partout, même au coin de ta rue, il n'y a que des histoires de dingues.
Comment tu procède pour pour créer ?
Moi, je procède toujours de la même manière. J'écoute d’abord des instrus. J'en écoute beaucoup, beaucoup. Dès les trois ou quatre premières secondes, les deux premières notes, je sais si ça me plaît ou pas. C'était le cas pour pour les instrus qu'on retrouve dans ce projet. J’ai eu tout de suite quelque chose. Et moi, c'est ça qui me parle, la musicalité. Ensuite je me mets dans une bulle où je commence à écrire. Alors des fois, c'est compliqué parce que je vais essayer d'écrire. Je ne vais pas réussir et des fois, en fait, j'ai l’impression que je subis en fait le truc. Tu peux être dans le cas où tu forces, mais généralement, ça ne va pas te plaire. Donc tu écris, tu mets de côté. Ça peut te donner des idées. Mais souvent ça ne va pas au bout et à l'inverse, d'autres fois, ça vient tout seul en fait. Et je suis même parfois surpris. Mais je pense que n'importe quel artiste pourra comprendre ce que je dis là. Tu peux être surpris à la fin d'un morceau. Des fois, je l’écoute et je me dis que je serais incapable de le refaire. C'est compliqué a expliqué mais c'est une sorte d'émotion que tu reçois, qui dit que t'as bien fait ton taf. Sinon ,tous les enregistrements ont été faits de nuit chez K2 (Univers Sound). Ceux qui sont déjà venus en studio avec moi savent qu’il n'y a pas de lumière, j'éteins tout. Je suis vraiment dans le noir, dans ma bulle. C'est particulier, mais c'est ce que j’aime