Dominique CARBONE

Dominique CARBONE


Notre entretien avec Dominique CARBONE, photographe et vidéaste bien connu dans la région. Dominique n'hésite pas à mettre son talent au service de nobles causes. Dominique a eu l’occasion de travailler avec des femmes victimes du cancer du sein. Des femmes qui, malgré la difficulté de l’épreuve qu’elles traversent, ont trouvé le courage de se réapproprier leur corps et de célébrer leur féminité à travers des clichés magnifiques et puissants.

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La première fois qu’on t’as reçu en interview, c’était avec Abdel-K pour parler avec toi de ton passé de DJ. C’est une période qui te manque ?


Elle me manque, oui. Tu sais, ce qui est beau avec tout ça, c'est que quand je parle maintenant du côté technique, du scratch, tu t'y remets 10-15 ans après, t'as rien perdu, au contraire. C'est ça qui est beau. J'ai toujours des platines Technics, j'ai une belle collection de vinyles. On a fêté l'anniversaire d'un ami d'enfance à moi avec une belle Garden Party. Il y avait des Technics, je me suis fait plaisir. On vit toujours avec. La musique à une place importante dans ma vie. Tous les jours en voiture, le matin au réveil, dans mon studio pendant les shootings. S'il n'y a pas de musique, je m'arrête.


Tu écoutes un peu ce qui se fait de nos jours niveau rap ?


J'écoute un peu ce qui se fait parce que je suis curieux et puis je suis toujours de l'avis que si on veut donner son avis, il faut savoir de quoi on parle. Si on me demande mon avis, je sais le donner. Je n'adhère pas à tous les styles, mais il y a une évolution. De toute façon, avec les années, il faut vivre avec, même si on aime moins. Je suis plus quand même dans des classiques, dans des styles très différents, très variés, mais je reste dans des classiques. J'ai quand même bloqué à une certaine époque.



Comment es-tu passé de la musique à la photographie ?


Je suis arrivé fait dans la photo encore gamin. La photo est arrivée même avant le mix. Ça a été une passion. Maintenant, c'est vrai que je suis arrivé, quand j'ai eu 30 ans, à une époque de ma vie où j'étais commercial en assurance et puis le métier me dégoûtait un petit peu. Il y avait des pratiques trop peu humaines. Ça me dépassait tout ça et j'avais donc fait quand même un studio derrière chez moi pour pouvoir faire de la photo en studio amateur.On me demandait toujours plus, puisqu'il y a eu les réseaux sociaux, il y a eu les blogs. D'abord, j'ai fait un blog, après, il y avait Facebook en 2007-2008. Puis on me demandait « Vous coûtez combien ? Vous êtes situé où ? Vous faites les communions ? Vous faites les mariages ? » Je me suis dit « Écoute, c'est le moment. Tu vas avoir 30 ans si tu veux bosser pour toi... » Donc j'ai quitté mon emploi et j'ai ouvert en parallèle mon studio.


Est-ce que c'était compliqué ? Souvent, la partie administrative, elle ça peut être un frein pour un jeune qui veut se lancer dans l'entrepreneuriat.


Non, pas du tout. Au contraire, j'ai été bien guidé puisqu' en quittant mon emploi, j'ai eu deux mois de battement où je suis passé par le Pôle emploi justement, pour faire valoir un peu mes droits et voir comment je pouvais ouvrir mon entreprise.J’ai eu une sécurité, puis on est bien guidés. Il y a aujourd'hui pas mal de choses qui sont mises en place pour justement aider les créateurs d'entreprises. Il ne faut pas hésiter quand il y a un projet qui nous tient à cœur et qu'on a envie de mener jusqu'au bout. Il y a des structures aujourd'hui qui nous permettent vraiment de pouvoir se lancer facilement.



Est-ce difficile de faire prendre conscience aux clients la valeur de ton travail ?


Forcément, on est des commerçants, alors parfois, il y a des personnes qui sont au courant des tarifs qui se pratiquent ou d'autres sont moins au courant. À nous de faire prendre conscience de certaines choses. Maintenant, il y a un savoir- faire derrière un appareil photo qui coûte 2000, 3000 ou 4000 € ou plus. Il y a avant tout un savoir- faire, il y a un temps de travail, des heures parfois de travail. C'est ça que nous, on met en valeur après. C'est généralement quelque chose que, Dieu merci, les gens captent. Quand les gens ont une sensibilité aux images qu'on leur propose, ils viennent tout naturellement vers nous. Et puis le prix, ils l'oublient presque. Mais il peut arriver effectivement que certaines personnes se disent « Ah ouais quand même. » Mais voilà, après, c'est des souvenirs, on crée des souvenirs. Et pour d'autres thématiques, par exemple le professionnel, c'est l'image, c'est la vitrine de son commerce. Après, à chacun de peser le pour et le contre, de budgétiser. Et puis voilà, nous, on respecte après la décision de chacun.


Est- ce que tu arrives à travailler avec des clients qui ont un cahier des charges très précis avec « très peu de liberté artistique » ?


Un cahier des charges très précis oui. Très peu de liberté, non. Parce qu'au final, je vais faire ce que j'aime et de la meilleure des façons en me tenant au cahier des charges. Après, ma pâte artistique, on va dire, on dit chasse le naturel, il revient au galop. On a chacun ses manières de faire. Pour un cuisinier, ça va être pareil. Il a une manière de saler ou de poivrer sa viande. Il ne va pas la changer parce que c'est la sienne. Dieu merci, on a chacun notre style. Et comme dit, certains adhèrent, d'autres moins. Mais là, je vais prendre l'exemple. Dernièrement, j'ai fait un projet pour le Saarland-Therme, pour du sauna. Je n'en avais jamais fait avant. On se pose aussi des questions. Comment on va gérer l'humidité dans la pièce, la chaleur, le matériel ? Et au final, on met le nez dedans, puis on met la tête et puis tout le corps. Et au final, ils m'ont fait quand même confiance parce que l'idée venait de moi et ils ont été très à l'écoute. Vraiment, je leur fais un gros big up au Saarland-Therme, parce que c'est une grosse structure, il y a énormément d'argent et pourtant, ils ont la tête sur les épaules, ils sont très respectueux et ils m'ont laissé presque carte blanche. Ils m'ont dit « Comment tu vois le truc ? » On a fait un rendez- vous. J'ai dit « Je le vois comme ça, comme ça, comme ça. » Et puis je ne reçois que des éloges de toute la boîte, la barénidiste ou quoi. C'est vraiment « Tu as respecté le lieu, l'ambiance, on s'y croit. » Et voilà, ça, c'est gratifiant. Mais on me laisse quand même généralement une large marge de manœuvre. Ça, ça fait plaisir.



Est-ce que sur ce projet- là et sur d'autres, entre le moment où tu as l'idée dans ta tête et que tu commences à écrire un petit peu le script et le moment du rendu final, est-ce que c'est assez proche du début ou est-ce que des fois, au moment de tourner, tu as d'autres idées qui viennent ?


Le résultat est vraiment très proche. J'ai discuté avec une amie du projet du Saarland-Therme, qui est aussi une habituée là- bas. Elle me dit « C'est fou » parce que quand tu m'en parlais avant de le finaliser, je l'imaginais comme ça, connaissant ton travail, ta personnalité et connaissant le lieu. C'est exactement ce qu'on vit là- bas et ce qu'on a que tu racontais. » Bien sûr, sur le tournage, il y a une part parfois de chance, de hasard, de spontanéité qui fait qu'on va capturer un truc qu'on n'avait pas prévu. Mais dans l'ensemble, le projet, il démarre et il se termine comme je le comme je l'imaginais et comme je le voulais.



C'est quoi ton style de photographie préférée ?


Mon style de photographie préférée ? C'est ça. (Il prend son téléphone et prend une photo).J’adore la photo spontanée, que ce soit par exemple dans les mariages, au niveau du vin d'honneur ou de l'apéro, j'aime bien faire le tour des tables, des manches debout, capter un peu les enfants qui se décident entre la brochette de fruits ou la brochette de fraise Tagada. Et puis, ce qui se passe dans leurs têtes à ce moment- là, des gens assis dans la rue sur un bout de carton, des vendeurs ambulants, des gens qui sont un peu marqués, qui ont une histoire. J'ai pris en photo à Milan un peintre qui était en train de peindre un portrait devant le Dôme. C'était un Algérien. Je le prends en photo et puis il me dit « Je peux voir ? » et puis il me dit « C'est excellent. Tu me l'envoies ? Je la mets sur mes réseaux. » Il me l'a posté en m'identifiant et je trouve ça beau, ces échanges- là. Il ne faut pas avoir peur d'aller vers les gens. Je trouve que parfois, la photo, ça peut rapprocher. L’artistique, en général rapproche les gens.



"J'ai du mal avec le côté vendeur d'Instagram !"


C'est quoi ton rapport à Instagram ?


J'ai du mal avec le côté vendeur d'Instagram, vendeur influenceur. Et Dieu merci, ils sont en train de dénoncer beaucoup de pratiques abusives là- dessus et il faut continuer. Il faut que ça s'arrête. Il y a des gens, malheureusement, qui sont très influençables. Et quand on dit le mot influenceur, t'as déjà tout compris. Il faut arrêter certaines pratiques. Bien sûr, on peut faire du business, on peut balancer des codes promo, c'est le but, mais on perd beaucoup de qualité d'échange dans tout ça. Instagram, il y a ça qui me dérange et il y a autre chose. C'est un peu général dans les réglages réseaux sociaux, c'est la censure. Moi, j'en ai marre sincèrement qu'on censure des clichés artistiques qui sont très beaux. J'ai fait des courbes de corps de femmes magnifiques où tu as l'impression que c'est un Yin Yang ou des dunes, on me le censure, alors que du porno ou du horreur style « mec qui se fait shooter », ça fait des millions de partages. Comment ça se fait que ce n'est pas censuré ? Ou alors, dernier problème, pas des moindres, ça aussi, il faut que ça s'arrête, la censure du téton. Tu mets une poitrine de femme nue tu floutes les tétons, ça passe. Tu défloutes les tétons, ça passe plus. Donc en fait, ce n'est pas la forme du sein. Le problème, c'est le téton. Pourtant, elles ont les mêmes tétons que nous, les hommes. Tu te mets torse nue sur Instagram, tu n'as pas de problème. Donc voilà, il y a des incohérences. C'est des failles que moi, je n'aime pas, mais après, tu sais, mon rapport à Instagram ou aux réseaux sociaux, il est assez léger. J'y suis. Je suis pas en train de bombarder. Tu peux aller vérifier. Je n'ai jamais demandé « Allez, s'il vous plaît, partagez, likez, mettez un like. » ou faire des concours bidons pour pousser les gens à liker la page. En fait, ils s'en fichent, ils viennent que pour aller gagner un concours et un lot. Ça ne m'intéresse pas. Je ne vais pas faire sponsoriser ma page pour avoir 10 000 likes, ça ne m'intéresse pas. Ce n'est pas les likes qui remplissent le frigo, qui te font travailler. Moi, je suis de l'avis que je préfère en avoir 50, 60 ou 100 de qualité. C'est des gens qui likent avec le cœur et qui sont du coin et potentiellement futurs clients et/ou collaborateurs.



Tu mets souvent ton objectif au service de causes qui te tiennent à cœur. Dernièrement, c'était la cause du cancer des seins, avec notamment une photo avec Sandra qui a fait le tour du monde. Comment tu t'es retrouvé à travailler sur ce projet- là ?


Sandra , en plus de son métier en banque faisait de la photo. Elle était photographe et pas n'importe quel photographe. Elle était photographe thérapeutique, c'est- à- dire qu'elle aidait des femmes en mal- être à regagner confiance avec leur corps. Tu te rends compte ? C'est quand même incroyable cette histoire. C'est pour ça qu' on était amis sur les réseaux, mais on n'avait jamais eu l'occasion de se voir. Elle suivait mon travail et un jour, j'étais curieux de me dire « Tiens, qu'est- ce qu'elle devient ? » Je vais sur son profil, je la vois avec les cheveux rasés dans son lit avec son chien, en train de s'excuser de ne pas être disponible pour les gens. Je dis « Qu'est-ce qui lui arrive ? »je lui ai fait un petit message. J'ai dit « Écoute, j'espère que tu vas malgré tout bien. Je ne sais pas ce qui t'arrive, mais tu as tout mon soutien. »elle m'écrit « Tu sais, on m'a trouvé le cancer du sein, c'est compliqué, je ne peux plus me voir, je broie du noir. » Moi, je lui ai dit « Tu sais quoi Sandra ? Moi, franchement, comme tu es là, je te shoot quand tu veux, tu es juste magnifique. Les cheveux rasés, tu as vraiment un très beau visage. » Elle, me connaissant, moi et mon franc parlé, elle sait que quand je dois dire merde, je dis merde et quand je dis un compliment, il vient du fond du cœur. Elle me dit « Tu sais quoi ? Venant de toi, je veux bien entendre ton compliment.» Je lui ai dit « Tu sais très bien, tu es bien placée pour savoir que ça va t'aider. » Elle me choppe la perche que je lui tends et elle me dit « Mais tu sais quoi ? Je crois que je vais venir » parce qu'elle est de Strasbourg et elle dit « En plus, je vais être en Moselle, en convalescence chez ma maman. » Je dis « Écoute, dis- moi quand ? Lundi ? » « Lundi 14h00, je t'attends. » C'était tout de suite ou rien. Elle est venue, on a fait des photos. Sa mère en pleurait tellement qu' elle était apaisée sur les photos. C'était magique. Vraiment, ce shooting, c'était un instant intense. On en choisit une, je lui dis « Pour moi, c'est celle- là ». Je la mets comme elle est, sans retouche, sur les réseaux. Et puis elle en reçoit une avalanche de messages. Et puis elle découvre qu'il y a le concours. Elle me dit « Viens, on participe. » Donc on est parti dans ce délire- là. Mais avant tout, c'était vraiment l'amener à se réconcilier avec son image et elle- même. Et elle me remercie toujours. Là, elle était au Japon, elle a visité des choses, elle me fait un pavé comme ça pour me dire « Là, j'ai repensé à toi, c'était l'occasion de te remercier ». Il n'y a rien à remercier, en fait. Parce que, tu sais, j'ai beau l'inviter au studio, si elle avait voulu me dire non, non, je ne viendrais pas, on n'aurait rien fait de tout ça. Donc la première récompense, elle lui revient à elle et aux autres femmes qui ont le cran et qui prennent leur courage et qui viennent affronter l'objectif. Parce que sans ça, nous, on ne fait rien.


Est-ce que vous avez eu des messages de soutien ?


Beaucoup. Elle a eu non seulement des messages de soutien, mais certains messages de soutien étaient accompagnés d'un « Je vous souhaite beaucoup de courage. J'admire votre force. » Moi aussi. Même des filles de la vingtaine, 25 ans, il n'y a pas d'âge. Sandra répondait « Merci beaucoup. Je vous souhaite beaucoup de courage. Si vous avez des questions, besoin, n'hésitez pas. » Elle recevait en messagerie plein de femmes concernées et elle, le premier message qu'elle a fait passer en publiant les photos, c'était « Je suis Sandra, atteinte du cancer du sein et vous, n'attendez pas, dépistez- vous. » Elle dit « J'ai eu la chance de le dépister presque au hasard » parce qu'elle a eu 40 ans. Son médecin lui dit « Il faudrait faire un test, c'est le moment. » Puis boum, positif, ça a été pris à temps. Et ce n'est pas le cas de tout le monde. Donc elle dit « N'hésitez pas, dépistez- vous. » Elle voulait que ça serve justement à d'autres femmes pour prendre les devants. Prendre les devants et aussi ne pas avoir peur de contacter un photographe pour se réconcilier avec son image, parce que c'est quelque chose qui aide vraiment beaucoup.



Est-ce que tu as d'autres projets, d'autres thématiques avec lesquels tu as envie d'aller avec ton objectif ?


J'ai un projet qui me tient vraiment à cœur, c'est de faire une exposition sur un thème bien précis. J'espère pouvoir le faire avec un ami à moi puisque c'est un projet qu'on a eu ensemble à la base il y a quelques années de ça. C'est Michael Conçu, qui est opticien à Stiring-Wendel, la Maison du Regard. Je le big up aussi, qui est passionné de photographie. Lui fait beaucoup de voyages, même humanitaires. Il en a fait au Bénin. Il apporte même de l'aide au niveau des soins des yeux dans des pays vraiment sous- développés. On avait à cœur de faire un projet avec les sans domicile fixe. Le but de la manœuvre étant d'aller à la rencontre de sans domicile fixe, hommes, femmes de tous âges, en leur apportant un kit « de survie » pour l’hiver( des gants, écharpes, bonnets, couverture, un repas chaud). Et puis, il y a un moment d'échange où on essaye de comprendre qui ils sont, d'où ils viennent, qu'est- ce qui les amènent là, comment ils envisagent l’avenir. Parce qu'on avait commencé le projet et à la première rencontre, on n'avait plus le temps de continuer, mais on va le faire. Mais aux premiers échanges, on se rend compte que tu as des profils dans la rue, tu n'as même pas idée. Des anciens médecins, des cadres d'entreprise. C'est des mecs, parfois, ils ont perdu leur boulot. À cause d'avoir perdu leur boulot, ils ont perdu leur femme, ils ont perdu leur maison. Et puis, c'est une descente. Et donc, s'intéresser à d'où ils viennent, où ils vont, leur apporter un peu de compagnie et puis aussi d'échanges. Pour l'exposition, portrait de la personne en question avec son histoire et un bout de carton au sol devant un grand poster où on voit sa vue à lui, avec les passants qui passent avec les sachets plein les mains. Ça, c'est quelque chose que j'aimerais vraiment faire. Si possible, je le ferai avec Mika, puisque c'était un projet qu'on avait eu ensemble il y a quelques années. Si tu veux, moi, à la base, avant d'être à Forbach-Centre, mes parents, ayant immigré d'Italie, ils habitaient à la cité de Marineau, dans les blocs. C'est là qu'on apprend un peu la vie. On n'avait pas besoin de recevoir de leçons de morale des personnes qui nous gouvernent sur le vivre ensemble. Parce que moi, j'ai toujours souvenir que dans les blocs, on laissait les portes ouvertes. Et puis, il y avait des familles algériennes au- dessus qui venaient toquer, puis qui nous amenaient leurs couscous. Et puis, ma mamie, elle leur donnait les pâtes avec la sauce qu'elle faisait. Et c'était cet échange- là, en fait. Ils ramenaient les pâtisseries et puis nous, on leur donnait les nôtres. Et puis c'était « je toque, je rentre ». Et on ne fermait pas la clé. Et ça, c'est quelque chose qui existe encore, mais qu'on ne veut pas montrer, on ne veut pas en parler.


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